L’évolution permanente des nouvelles technologies voit la traduction automatique se perfectionner de plus en plus, avec des résultats parfois bluffants. L’avancée de l’intelligence artificielle et notamment la méthode d’apprentissage dite du deep learning, grâce à un réseau de neurones artificiels, rend désormais possible ce qui ne l’était pas il y a 10 ans. Pourtant, si la machine offre certains avantages, elle ne peut pas (encore !) se passer d’une vérification poussée par un être humain. C’est là qu’intervient la post-édition.
QU’EST-CE QUE LA POST-ÉDITION ?
Réalisée par des responsables linguistiques chevronnés, la post-édition désigne la relecture approfondie d’une texte prétraduit automatiquement. C’est une étape essentielle, car la probabilité d’erreurs et d’approximations est plus importante lorsque la traduction est effectuée par une machine plutôt que par un traducteur professionnel.
Traduire ne consiste pas simplement à passer d’une langue à l’autre en faisant du mot à mot et, à moins d’être purement technique, un texte contient généralement des expressions idiomatiques, des nuances ou des figures de style qui peuvent poser problème à un outil de traduction automatique.
De plus, les machines ne sont pas encore capables de vraiment « comprendre » le monde qui les entoure. Les références culturelles ou les dates historiques qui évoquent immédiatement un souvenir ou une sensation à la plupart des êtres humains sans nécessiter d’explications, comme mai 68 ou le 11 septembre, ne sont rien d’autre que des chiffres pour une machine. Elles sont souvent la cause de contresens ou de traductions approximatives. D’autres problématiques restent difficiles à solutionner, comme l’usage du féminin/masculin qui diffère en fonction des langues. Par exemple, le « it » neutre en anglais deviendra « il » ou « elle » en français, selon le contexte, et n’est pas toujours facile à déterminer par la machine.
Mais il faut se rendre à l’évidence, dans un monde où tout doit être rapide et efficace, la post-édition est amenée à être de plus en plus proposée par les agences de traduction comme InPuzzle pour s’adapter à la demande croissante en ce sens.
DES NIVEAUX DE POST-ÉDITION ADAPTÉS AUX BESOINS DU CLIENT
Selon les besoins du client, il peut s’agir d’une relecture destinée uniquement à une bonne compréhension par le public cible, l’objectif étant d’avoir un texte cohérent et correct, ou bien d’une vraie réécriture, avec un travail sur le style et des ajustements de fond, pour un texte final d’une qualité irréprochable.
La post-édition par un traducteur/relecteur est donc une étape indispensable pour assurer la bonne adaptation du contenu traduit par un outil de traduction automatique. Elle est garante de l’exactitude et de la qualité des informations d’un texte, et elle est indispensable pour obtenir un résultat fluide et naturel.
Si les progrès des machines sont indéniables et peuvent s’avérer être un gain de temps, l’intervention humaine reste pour le moment essentielle à la finalisation d’une traduction automatique. En matière de traduction, les machines ne sont pas encore toutes-puissantes !
Elsa Hoffmann