N’avez-vous jamais essayé de lire “Germignon” de Zola ou feuilleté un livre d’Alphonse de Lamantine?
LITTÉRATURE – Saviez-vous que les Pokémon se cachaient dans de nombreux ouvrages de la littérature classique? C’est en tout cas l’idée du compte Twitter “PoPésie” (mêlant la poésie et la pop culture) qui a trouvé comment inclure les Pokémon au sein des romans les plus célèbres.
Ce mercredi 27 février, “PoPésie” partageait sur son compte Twitter une série de couvertures de grands classiques de la littérature française et étrangère à l’occasion de la sortie des nouveaux jeux Pokémon: Épée et Bouclier. Seul écart aux œuvres d’auteurs comme Charles Baudelaire, Gaston Leroux, Ionesco ou Thomas Hobbes, la présence des petits monstres imaginés par Nintendo.
Dans ce montage destiné aux amoureux de Pokémon et de littérature, mais aussi aux amateurs de jeux de mots, on peut donc admirer 24 couvertures issues de la collection “Les classiques PoPésie” aux éditions “Poke de Poche”.
On retrouve donc çà et là, le célèbre roman “Vingt mille lieues sous les Wailmer” de Jules Verne, le fameux “Tentacruel” de François Rabelais, “En attendant Smogo” de Samuel Beckett ou bien “Les Chétiflor du mal” de Baudelaire.
Parmi les œuvres plus modernes imaginées: le roman de science-fiction de Pierre Boulle “La planète des Colossinges”, “J’irai cracher sur vos Spiritomb” de Boris Vian, sans oublier “Révolution” du président de la République Emmanuel Macronium, évidemment.
“Je suis très axé sur la vulgarisation et l’actualisation”
Contacté par Le HuffPost, “Popésie” revient sur cette idée loufoque: “J’avais posté ces couvertures une première fois l’année dernière déjà, l’idée m’est venue après avoir fait des cartes Pokémon de romanciers. J’aime beaucoup faire des détournements”. Le compte Twitter “Popésie” est d’ailleurs né en 2016 des conseils d’une amie, qui avait soumis à son créateur l’idée de se lancer sur les réseaux sociaux. Jusqu’alors, il se limitait à des pastiches de poèmes célèbres sur le thème du jeu vidéo.
Derrière ce compte Twitter décalé, une simple idée: “Popésie, c’est un condensé de pop culture par le biais de la poésie et plus largement de littérature”, explique celui qui est professeur de français au collège. “Je suis très axé sur la vulgarisation et l’actualisation, pour permettre aux œuvres de trouver un nouvel intérêt auprès des gens, pour les rendre plus modernes. Ça permet d’en parler et d’intéresser un public à ces romans, tout en faisant des blagues et des détournements”.
Ce n’est donc pas un hasard si sa photo de profil sur Twitter propose une réinterprétation du célèbre portrait de Victor Hugo photographié par Etienne Carjat, mais cette fois accompagné d’un Zarbi et d’un Fantominus sur chaque épaule…
Des BD pour rattraper les grands classiques
Dans le même ordre d’idées, il a lancé en novembre dernier les “Chrono Belles Lettres”. Un concept qui permet de rattraper en quelques secondes des classiques de la littérature en partant d’un constat qui parlera sans doute à beaucoup de monde: “Tellement de classiques de la littérature et si peu de temps pour tout lire”.
Avec un ami illustrateur nommé “Esquimau Pêche” sur Twitter, ils revisitent alors des incontournables “en bref et avec des canards” et en bandes dessinées, le tout agrémenté d’humour pour faire ressortir la la moelle substantielle d’une oeuvre. Pour l’heure, le duo s’est déjà attaqué à une dizaine de romans dont “L’étranger” d’Albert Camus, “Le Banquet” de Platon ou encore “Le Horla” de Guy de Maupassant.
Enfin et dans un autre registre, “Popésie” avait réalisé des détournements sur une autre franchise célèbre de la pop culture: Harry Potter. Il avait imaginé dans un thread Twitter comment se seraient déroulées les aventures du jeune sorcier si elles avaient été écrites par d’autres, comme Michel Houellebecq, Albert Camus, Marc Levy, Booba ou Quentin Tarantino…